Radio LRdR un bol d'air
Bandeliers est le fruit de la rencontre, par une apocalyptique nuit d’hiver, de Declan, chanteur-ensorceleur et de Jeffrey, batteur véhément. Permettant l’union d’un anglais originaire de la banlieue d’Oxford fasciné par les crooners américains et d’un New Yorkais obnubilé par la scène indie britannique, cette rencontre qui a lieu dans une institution mythique du quartier de Ménilmontant à Paris a tout d’un événement cosmique, d’une remise en ordre suite à une erreur originelle. Dans les entrailles de l’inénarrable Eva Pritsky, la cour des miracles qui résonne cette nuit au son de Creedance Clearwater Revival, est né le projet Bandeliers. Fusionner la frénésie de la jeunesse de Manchester et de Sheffield avec la suavité des crooners des sixties, sur fond de roche rouge du Nouveau-Mexique. Plus tard, le duo est rejoint successivement par le plus anglophone des guitaristes français, Malcolm, puis par l’infatigable Fanny à la basse, pour former un quatuor définitivement cosmopolite. Ce sont ces origines plurielles qui définissent l’ambivalence heureuse du son de Bandeliers. Les morceaux sont caractérisés par la cohabitation de riches structures instrumentales et de refrains redoutables portés par Declan, dont le feu intérieur résonne comme un écho de Morrissey. Le processus de création du groupe est collégial et donne lieu à de longues sessions d’improvisation dans leur studio du 18ème arrondissement à Paris où, par itération, les morceaux prennent forme. Declan et Jeffrey se partageant l’écriture des textes, ceux-ci reflètent le caractère hétéroclite du groupe. Tantôt centripètes, tantôt centrifuges, ils restent à l’intime de l’être humain ou -au contraire- se frottent aux idéologies et frontières de l’Humanité. Tandis que le premier EP, Marco Polo (2021), se caractérise dans l’ensemble par une certaine délicatesse, le morceau éponyme de l’opus se déploie de manière saillante et forge l’empreinte sonore du groupe qui définira davantage le deuxième EP, Misunderstandings. Afin de puiser dans son essence anglo-saxonne, le groupe est allé s’immerger dans les froids quartiers post industriels de Wolverhampton pour enregistrer au studio Magic Garden avec Gavin Monaghan (Robert Plant, Editors, The Blinders…) puis s’est reclu dans la campagne angevine pour mixer les titres avec François Clos (La Blogothèque, Phoenix, Shoefiti…). Alors qu’à ce jour le groupe peut se targuer d’avoir accumulé plus de 30 000 écoutes sur les différentes plateformes de manière complètement indépendante, le début d’année 2024 marque un tournant décisif, avec leur sélection en finale du dispositif d’accompagnement Le Grand Zebrock. Pour Misunderstandings, dont le premier single Maya est prévu pour le 20 juin, Bandeliers s’associe avec Les Disques du Paradis/Modulor en sortie digitale. Le groupe aura l’opportunité de défendre ce titre dès le lendemain sur la scène de la Maroquinerie à Paris, à l’occasion de la finale du Grand Zebrock.
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